En
ce qui concerne le matériel, j'ai 4 cannes, suivant l'endroit où
je pratique. (je sais, on m'a souvent souvent traité de fou furieux)
2 à fil intérieur entretoisées artisanalement, l'une
de 3,5m à partir d'un blank de canne au coup coupé, et l'autre
à partir d'un blank sert.
Une garbo oxygène fil intérieur 2.7m 3.5m, qui glisse pas mal,
mais que je n'utilise que dans les endroits encombrés.
Une anglaise sempé 3.9m pour les grandes rivières.
Moulinets
au talon avec gachette pour les 2 premières, ritma 72 ou 73 pour les
2 autres.
14 ou 12/100 eme fluo en corps de ligne, 12 et 10/100eme + rarement en bas
de ligne.
Plombs lemer super doux n°4 à 9. (boite jaune)
Petits rigolettos en début de saison, raphia par eaux basses.
Micro émerillons uniquement en rivière.
Hameçons n°8 (sauterelle) à 16 (asticot) avec les intermédiaires
10,12,14
pour tous les autres esches.
Je n'utilise que des cuissardes, jamais de waders.
Epuisette uniquement en rivière, en petits cours d'eau encombrés
c'est infernal...
J'ai toujours un panier en rotin ou en osier, même si il est très
souvent vide, c'est plus par tradition, c'est comme l'indéboulonable
béret ! Celà dit, le panier sert parfois pour les girolles !
Concernant
les cannes à fil intérieur...
Pour moi, la f.i est indispensable, sauf si l'on ne pêche que la rivière.
Je sais qu'il existe des anglaises avec action de pointe, suffisamment raides
pour sortir la truite d'autorité, mais les anneaux extérieurs
compliquent sérieusement l'affaire dès que l'on fait passer
sa canne dans la végétation qui est parfois très dense,
et vous le savez aussi bien que moi, les endroits les + inaccessibles sont
toujours les meilleurs...
Je possède une sempé de 3.9m. Excellente canne, mais fragile.
On peut lancer 1/2 gr à 15m sans forcer. Mais à 15m, ma vue
ne me permet plus de voir le rigoletto. Et comme je l'ai déjà
dit, les ratés sont nombreux à cette distance.
Oui, je pense qu'avec une f.i de 3,5m à disons 4,2m, on peut correctement
pêcher avec des plombées légères de 5 à
10m maxi, à condition qu'elle soit bien entretoisée.
Au delà de 10-12m, mieux vaut une anglaise, qui te permettra de moins
forcer en lançant.
J'ai
toujours été un inconditionnel des f.i. , mais des f.i. qui
coulissent !
En effet, celles du commerce ont entre 30 et 40 entretoises maxi pour la garbo
oxygene de 4m.
Chez Sert, c'est environ 25 pour 3.90m
Chez Delacoste, ? Question
Mais si le nombre est important, le placement l'est aussi. Il y a un rapport
à respecter, l'espace des entretoises est réduit au fur et à
mesure que l'on se rapproche du scion. Ce travail prend presqu'une journée
chez un artisant...
Entretoises céramiques fiquet, c'est bien joli mais ça ne donne
ni le nombre, ni leur disposition...
Combien
faut il de plomb(s) (numéro ou poids) pour que ton fil coulisse avec
ta canne à l'horizontale sans la secouer ?
Si ta canne est correcte, un plomb de 4 (0.2gr) et ça doit descendre
! Fait l'essai et donne nous le résultatavec du 14 ou du 16/100eme
maxi.
Tout ceci est dommage, car les blanks du commerce sont de haute qualité,
comme les delacoste, mais le tout est gaché par une mauvaise glisse.
Une bonne f.i. doit permettre de lancer 1/2 gr à 12m sans avoir à
s'arracher l'épaule ou à imiter un lanceur de marteau !
C'est d'ailleurs pour cette cause que beaucoup de pêcheurs ont "filés
à l'anglaise" !
Un
client de Ducos c'est amusé à faire des radiographies de la
canne qu'il avait acheté chez eux, Mme Ducos m'a montré. Un
quarantaine d'entretoises rien que sur le scion !
Concernant les cannes à fil intérieur téléreglables...
Le problème des téléréglables (f.i ou pas) c'est
que leur action est complètement différente, surtout si la longueur
varie de plusieurs mètres. Par exemple 3m - 5m. Difficile de pêcher
correctement avec pareil engin... La seule que j'accepte est la petite garbo
f.i. oxygène (actuellement horizon) de 2,7m à 3,5m. Je l'utilise
en 2,7m car il est difficile de trouver de nos jours des cannes courtes. Il
m'est complètement impossible dans les endroits où je pêche
d'avoir une canne de 5m, ou alors il faut passer une heure pour s'en approcher
sans s'accrocher.
Dans les endroits dégagés, une téléréglable
ne se justifie pas. Lourde, déséquilibrée, mauvaise glisse
(surtout si elle n'est pas entretoisée artisanalement) Elle ne peut
se justifier que dans les parcours très encombrés, mais leur
longueur de perche de saut m'épouvante !
Il est clair que la téléréglable est une alternative
à la fil intérieur pour les parcours encombrés.
L'horizon dont il est question me semble sympa, 2,7m à 4,7m pour 180gr.
Je ne connais pas la ondine de pezon.
Les cannes anglaises sont légères, 140gr pour 3.9m chez garbo,
pezon, sert, delacoste mais ne conviennent que pour les rivières à
condition de rentrer dans l'eau. Impossibles à utiliser en parcours
encombrés car souvent d'action progressive ou parabolique.
Le seul défaut de la téléréglable est l'équilibre
de la canne qui change au gré de sa longueur, ce qui personnellement
me gêne, mais tout dépend de la manière de pêcher
de chacun.
De
tout manière, le poids est l'ennemi, surtout si l'on pêche toute
la journée. Lorsque le bras tremble on peut rentrer à la maison,
les farios n'apprécient pas.
Concernant la Garbo Oxygène...
Pour moi, les garbo oxygène (même si elles ne pourront jamais
aussi bien coulisser que les artisanales) sont de bonnes cannes, bien équilibrées.
Certains pêchent les grandes rivières avec le modèle 3.8
ou 4m fixe.
Si l'on pratique le toc en rivière, ce qui suppose des longues dérives
dépassant les 10m, je pense qu'il faut utiliser une fixe, (fil intérieur
ou pas).
Par contre, dès que la végétation est abondante, la f.i.
est indispensable, et ce pour 2 raisons à mon avis.
La première pour ne pas accrocher le fil .
La 2eme parce que les f.i. sont généralement plus raides que
les anglaises, (action de pointe contre parabolique) ce qui permet de sortir
dame truite d'autorité avant qu'elle ne regagne ses appartements, endroit
où elle se fera un plaisir de casser le nylon...
On peut alors utiliser des f.i. téléréglables (comme
l'oxygène) car on n'utilise que très peu de dérive, il
s'agit plus souvent d'un poser. La glisse est moins importante, mais le fait
de pouvoir régler la longueur peut permettre de passer dans des endroits
"péchus".
Ceci dit, l'oxygène téléréglable possède
une glisse suffisante pour pratiquer en rivière, tant que la plombée
n'est pas trop légère, c.a.d. supérieure à 0.2gr
(2 plomps de 7). En dessous, plus de glisse !
Choix
d’une canne artisanale...
il y a (à ma connaissance) 3 magasins susceptibles de t'apporter une
f.i. artisanale de qualité.
Ducos à Mane, le petit jeune dont tu parles qui doit être Mr
Pages (au pêcheur toulousain), le 3eme étant "forum chasse-pêche"
qui eux aussi entretoisent dans leur atelier, avec notamment un blank extrèmement
léger (100gr pour 3.6m)
Comme j'ai vu que tu appréciais les moulinets dans le talon type corsec,
chez Ducos celui proposé est "le pyrénéen"
mis au point par Lamoure.
Dans les 2 autres cas, il s'agit du Delta dont parle Arias dans son guide.
Ces 2 moulinets sont des corsec améliorés avec bobine d'un diamètre
supérieur, 42mm pour le delta.
Tu le sais aussi bien que moi, n'hésites pas à tester la glisse
avant ton achat, si tu ne peux pas te déplacer la valeur sûre
reste Ducos.
Concernant
les moulinets...
Attention, les peerless bam ritma s'ils sont des tambours tournants, ne sont
pas que des simples réserves de fil. Ils sont aussi dotés d'un
frein réglabe (le 72 et le 73)
Le 72 pèse 90gr, et le 73 120gr, ce qui est léger. Ils ramènent
50 ou 55cm de fil par tour de manivelle, ce qui est suffisant.
Il existe aussi dans le style le gladia toc paolée 90cm / tour de manivelle
mais un peu plus lourd, 180gr.
Les tambours fixes sont lourds et déséquilibrent mes cannes,
surtout celle de 100gr, même placés en bout de talon. Le diamètre
de leur bobine est souvent trop faible, ce qui vrille le fil, et avec une
f.i. c'est inextricable ! On devient vite employé chez phildar, spécialisé
dans les pelotes... Very Happy
Le top pour moi étant le moulinet avec élastique et gachette,
incorporé dans le talon, qui équilibre parfaitement la canne.
Mais ils sont chers, et pas évidents à se procurer. Ils necessitent
aussi une préparation de la canne pour leur montage (percage pour le
passage de la gachette).
Voilà mon avis !
Le
fil
Pour les cannes à fil intérieur, le syglon fluo en 14/100 et
le sempé même diamètre sont biens. Je viens d'acheter
du grauvell teklon hi vision (ouf!) en 12/100 qui annonce 2kg, je vous donnerai
mes impressions bientôt car j'ai bon espoir.
Ma vue ne me permet plus d'utiliser un non fluo..
Difficile de faire le sav soi même pour les fil intérieur. Dans
les pyrénées, nous avons la chance d'avoir de très bons
artisants qui entretoisent les cannes, et qui par conséquence assurent
le sav. (Mes 2 cannes artisanales glissent aussi bien qu'une anglaise type
sempé avec 14 anneaux...)
Le
siglon que tu utilises et que je connais aussi est beaucoup plus fin, mais
glisse moins et vrille plus.
Mais qu'importe, pour moi la glisse, la résistance et surtout le non
vrillage sont plus importants que le diamètre réel du corps
de ligne.
J'avais utilisé du teklon "high vision" 12/100eme vu sa résistance
de 2kg affichée. En effet, plus résistant qu'un 14/100eme siglon
ou sempe. Vu que le 12/100eme du bas de ligne que j'utilise (milo krepton
ou sempe affichent 1.7 kg, c'était bon... Surtout qu'avec le 12/100
un plomb de 8 sur mes f.i. et ça glissait... pas pour longtemps ! Je
te dis pas le #%£¤ de vrillage de m...e que j'avais ! Et en plus,
le diamètre réellement respecté faisait que je le voyais
plus à 6m malgré sa couleur jaune. C'est fin un vrai 12/100eme
!
En
effet, le sempé a une très bonne glisse, mais ne respecte pas
le diamètre annoncé. Le 14,8/100 fait en réalité
presque 17/100. Par contre, sa résistance est bonne, et surtout c'est
celui qui après quelques essais vrille le moins. Le teklon respecte
le diamètre; a une solidité exceptionnelle (pour le diamètre)
mais vrille comme un pig
Je trouve aussi que l'asso que j'ai essayé vrillait pas mal non plus,
mais il est évident que si la bobine était chez le vendeur depuis
2 ans...
Je ne connais pas le delacoste.
Le siglon est pas mal, mais vrille un peu (sur mes cannes).
Je pense que tu devrais essayer le sempé fluo en 14/100eme, c'est celui
qui pour moi vrille le moins et qui possède une excellente glisse,
vu que je ne connais pas le delacoste qui paraît-il est bien aussi...
Le fil qui colle :
C'est un gros problème...Si c'est une canne type anglaise, la seule
solution que je connaisse est de prendre la reserve de fil non pas entre le
3eme et le 4eme anneau, mais plus haut entre l'inter et le scion.
Si c'est une fil intérieur, sous un gros orage c'est cuit, car il y
a de la flotte dans les entretoises.
Idem si le moulinet est trempé, dur dur, quelle que soit ta canne !
Attention tout de même avec l'orage, le carbone est très conducteur
d'électricité...
Une dernière solution est de pêcher sous la canne, à 4m
environ. Sous l'orage, les eaux sont moins claires.
Rigoletto
:
La maison fiquet étant sur toulouse, vous vous doutez bien que presque
tous les "toceurs" l'utilisent dans les pyrénées.
J'ai vu par eaux basses de nombreux refus de farios à cause de celui-ci,
surtout le rouge ! Croyez-moi, chez nous elles le connaissent ! (Je ne parle
pas des bassines qui elles se jettent dessus) Les mémères en
ont vu d'autres...c'est d'ailleurs pour ça qu'elles sont des mémères
!
J'ai essayé la laine comme les anciens, mais c'est la cata ! Une fois
mouillée, elle pèse + lourd que la plombée ! D'où
le raphia...
Pour
les petits ruisseaux, il faut plomber assez bas à mon avis.
Lorsque la profondeur ne dépasse pas 50cm, je place un n°9 à
6cm de l'hameçon, un autre 9 ou 8 4cm plus haut, un 8 2cm plus haut
et parfois un autre 8 ou 7 à 1cm. Le dernier plomb se trouve donc maximum
à 13cm de l'hameçon, car il n'est pas rare d'avoir des touches
dans moins de 20cm d'eau...
De toute manière, pêcher le + léger possible !
Hameçons
:
moi aussi, j'ai la vue qui commence a déc....er. Mais comme j'ai commencé
à pêcher très jeune, je fais les noeuds les yeux fermés.
Je te conseille de t'exercer quand même avec une loupe, et d'en acheter
une spéciale pêche (ça existe dans les magasins d'article
de pêche) car il n'y a pas que les hameçons qui vont te poser
problème !
Les petits rigolettos et les plombs n° 7, 8, et 9 ne sont pas évidents
à pincer quand on débute, et une mauvaise vue rend la chose
encore plus difficile.
Pour répondre à ta question, les spécials larves sont
spécialement étudiés pour les pêches techniques
en rivière à courant lent.
Les spécials appâts vivants sont étudiés pour le
toc en général, même si ton appât n'est pas une
larve. (vers, sauterelle, mouche...)
Pour les dimensions:
Teigne 12 à 14 suivant leur taille (évites les grosses teignes
!)
Porte bois 14 à 16 suivant leur taille.
asticot 12 pour 2 asticots, 14 à 16 pour un seul.
sauterelle 10 à 12.
Attention, les hameçons c'est un peu comme les chaussures. Suivant
la marque, certains taillent différemment. Si tu compares un 14 Gamakatsu
avec un 14 Sempe, tu verras que c'est pas pareil !
Les n° donnés sont pour les Sempe, spécial appâts
vivants que je trouve personnellement très bien, (sans publicité)
Montage
sauterelle :
Je pêche en surface aussi, mais je mets un petit plomb n°7 à
50cm de la sauterelle. Il me permet de poser un peu plus loin sans trop gesticuler.
C'est pas évident sans plomb, surtout si il y a un peu de vent. Je
ne descend pas en dessous de 12/100eme, vu que le fil ne touche pas l'eau
et qu'il faut parfois sortir la fario d'autorité.
Sinon dans le ruisseaux de haute montagne, là où les torrents
se calment et forment des jasses sans trop de courant qui serpentent dans
les prairies, je m'éclate à l'arbalète ! Mais il faut
une autre canne que celle au toc, avec un scion très flexible pour
propulser la sauterelle et assez longue 4m. Et des fois comme tu l'écris
elle saute hors de l'eau pour l'attraper, surtout les saumons de fontaine
qui sont très voraces !
En principe, il faut que la sauterelle soit vivante, c'est indispensable.
Auquel cas, je préfère la laisser faire.
Lorsque elles sont mortes, on doit pouvoir en donnant des petits coups de
scions pour l'animer un peu, (en pyrénées on appelle ça
la vibrante) mais à condition que le scion ne surplombe pas l'eau.
Pour cette pêche, (arbalète) je m'accroupis ou mieux je me met
à plat ventre quand je peux. Il faut bien apprécier la distance,
pour que le scion reste en retrait mais que la sauterelle tombe à l'eau.
C'est vraiment un truc de sioux, mais je ne sais pas si l'on peut appeler
ça du toc.
On peut l'appliquer en lac, avec un buldo, mais là il faut l'animer
lentement, et ça marche pas mal.
Le toc avec une sauterelle noyée marche aussi très bien.e !
Je
suis surtout ravi de voir que le toc ne se limite pas aux pyrénées.
Ravi aussi de voir que pas mal de gens comprennent que c'est une technique
très fine, très difficile, valant toutes les autres.
C'est aussi (à mon avis) celle qui apprend le mieux la "lecture
de l'eau", l'estimation de la profondeur, du volume d'eau, des courants
de fond (qui n'ont rien à voir avec ceux de surface), se cacher, s'accroupir...
Bref d'être en harmonie totale avec la rivière...
Lorsque
la rivière fait 20m et que la bordure opposée me semble intéressante,
je traverse, jamais dans l'eau (je n'ai que des cuissardes, et je me méfie
comme la peste des coups de vanne)mais sur un pont. Si il n'y en a pas, soit
je ne pêche pas, soit j'y retourne l'après-midi ou le lendemain.
Très souvent, on trouve la rive opposée magnifique. C'est humain,
elle est à 20m, les farios y sont + grosses... Mais dès que
l'on est sur cette rive, c'est celle dans laquelle on pataugeait dans l'allégresse
que l'on trouve magnifique ! Laughing
Donc, après avoir pêché ma rive, dès que j'ai traversé,
je pêche l'autre coté. Cela m'évite:
-De faire fuir les poissons qui sont de mon coté, et qui en fuyant
en alerteront d'autres.
-D'embarquer ou "d'azaguer" comme on dit chez moi, c'est à
dire de me retrouver le fion dans la flotte jouant ainsi les bozzos le clown
, faisant rire le monde halieutique au grand complet, sauf moi.
-De me manger quelques canoés ou autre kayaks comme le film que j'ai
vu sur le site de xavier. Rolling Eyes Nous ne sommes pas content de les voir,
ce n'est pas une raison pour les imiter, montrons l'exemple !
-D'escagasser le lit de la rivière avec mes pieds pleins d'orteils.
Dame truite vit dans des eaux transparentes, encore potables (du moins chez
moi), y mettre les semelles est pour moi une faute de goût. Le milieu
de dame truite, c'est sacré !
Je pratique donc rarement depuis quelques années à plus de 10m,
vu que la pêche à la jumelle n'est pas mon fort. Certes, une
pêche à la sempé procure de belles sensations de par son
amplitude, ce grand champion l'a mise au goût du jour. Mais presque
tout le monde la pratique actuellement ! Very Happy Et puis, les truites sont
souvent, très souvent au bord. Donc une f.i. me suffit.
Après c'est une question de choix. Je ne dis pas que ma méthode
est la bonne, je ne fais que la décrire. Chaque pêcheur possède
la sienne, change avec le temps, ou l'adapte en fonction du cours d'eau ou
de la saison... chacun ces idées et sa manière de faire...c'est
heureux ! !
Tenue
d’une canne...
En principe, en action de pêche, le bout du talon soit se situer juste
sous le coude. On doit pouvoir prendre le fil en sortie de moulinet sans avoir
à reculer la canne, ce qui serait catastrophique ainsi que de tendre
trop loin l'autre bras pour y arriver.
Un moulinet placé trop loin du talon ramène le centre de gravité
de la canne vers l'avant. Celle-ci va donc piquer du nez, entrainant un effort
supplémentaire de la part du pêcheur pour avoir une tenue haute
en début de coulée. Lorsqu'on pratique pendant + de 4h non stop
cela peut être très fatiguant et même faire apparaître
une tendinite !(je ne rigole pas)
Car la main qui tient la canne doit être relâchée, et non
pas serrée comme si l'on tenait un tourne-vis.
Un bon centre de gravité est à l'endroit où l'on tient
sa canne en action de pêche, moulinet en place. Bref, ce centre de gravité
doit être le + possible vers le talon, pour avoir le moins d'efforts
à fournir, et donc gagner en sensibilté.
Si le porte moulinet fixe est trop avancé, le laisser tel quel et faire
tenir le moulinet avec du sparadrap tout simplement, afin d'avoir le confort
de pêche maximum !
Lancer....
6m à 7m est une longueur qui me semble excellente avec une canne de
3.5m à 4.2m.
Ils sont nombreux ceux qui pêchent loin, à 12-15m, ils sont nombreux
à utiliser des mats de cocagne avec des anneaux. Il leur faut de l'eau,
beaucoup d'eau. Ils pêchent souvent la bordure opposée depuis
le milieu de la rivière. Je vois que l'excellent Pierre Sempé
a laissé des traces. study
Seulement voilà...avant d'attaquer la rivière, il faut commencer
par le ruisseau. C'est lui qui apprend la lecture de l'eau, c'est lui qui
apprend la précision, la discrétion, l'art d'approcher une truite
à moins de 3m sans qu'elle nous ait vu.
J'ai constaté que la plupart des pêcheurs de grande rivière
(ariège, salat, garonne, et gaves par chez moi) sont génés
avec leurs "perche de saut" dès qu'il faut poser sa ligne
à 4m entre les branches. Ils sont trop habitués à pêcher
loin et à avoir du recul pour le lancer. Ils ne peuvent pas pêcher
leur berge là où ils ont leurs pieds, si elle est encombrée.
Personnellement, mon raisonnement a toujours été "plus
près de moi sera la truite, et plus de chance j'aurai de la sortir"
à condition qu'elle ne m'ait pas vu. Il est beaucoup plus facile de
ferrer un poisson à 6m qu'à 12 ou 15. Comme à la chasse
!
Celà
dit, on peut lancer à 12m sans problème avec un ritma en tirant
le fil comme la dit xavier entre le 3eme et 4eme anneau, ou juste à
l'entrée du fil dans la canne s'il s'agit d'une f.i.
Mais attention, car à cette distance les ratés sont beaucoup
plus nombreux, car tout le monde ne s'appelle pas Sempé ! Very Happy
Et même lui en rate...
Raté
au ferrage
Deux solutions pour moi, du moment que tu ramènes ligne et
bas de ligne intacts.
-Soit tes hameçons ne sont pas assez piquants, et il faut les changer.
-Soit tu ne ferres pas assez sec, surtout si tu pêches à plus
de 10m. Ca arrive sur les mémères qui ne prennent que du bout
du museau, et qui se décrochent. Plus le fil hors canne est long, plus
l'amplitude du ferrage doit être importante, surtout à cause
de l'élasticité du nylon.
Comment
ferrer
il faut ferrer à la touche. Je m'explique;
Autrefois, surtout au vers, les anciens nous expliquaient qu'il fallait laisser
le temps à la truite de l'engamer. Certains même se roulaient
une cigarette ! Ils pêchaient tendu, les truites étaient nombreuses,
et les vers utilisés étaient énormes. Ce temps là
est révolu, et c'est tant mieux ! En pyrénées, les farios
sont très méfiantes (surtout les grosses). Dès qu'elles
ont senti la tension de ta ligne, elles "recrachent", elles "soufflent"
l'appât. Je ne saurais trop de conseiller d'utiliser des vers qui ne
dépassent pas la taille d'une allumette, et de ferrer sec sans hésitation
au moindre comportement suspect de ton repaire. Tu as senti la touche avec
ta main gauche qui tient le fil ? C'est trop tard ! Le temps du ferrage, elle
a relaché ou alors sera mal piquée.
Tous tes sens doivent être en éveil, prêts pour le ferrage.
Tu dois aussi savoir où se trouve la truite, où elle doit prendre.
Pour dire, il m'arrive très souvent à la mouche naturelle de
relever ma ligne et... soit plus de mouche, soit un paté de mouche
! J'ai rien senti, rien vu, rien compris ! scratch A force d'attraper des
courants d'air, c'est la sinusite !
L'avantage de pêcher ainsi nous permet en plus d'éviter les hameçons
dans l'estomac et de relâcher nos prises sans dommage si on le désire,
ce qui tu en conviendras est un plaisir supplémentaire. Une fario bien
piquée doit être accrochée sur les lèvres, maximum
au niveau du palais.
Pour la main gauche, il faut serrer le fil tout en ferrant, et ça devrait
le faire.
Je rajouterais aussi que cette remise en question est (pour moi) une excellente
attitude qui devrait permettre une progression. Cette pêche est très
éprouvante physiquement et nerveusement. Ceux qui croient avoir tout
compris vont au devant de désillusions, car en procédant de
la sorte on en loupe quand même ! Ce qui fait rire les autres, à
cause des jurons... Laughing Mais ils savent très bien que leur tour
viendra...
Que c'est difficile, le toc ! Mais quel plaisir..e !
Fatigue
poignet
Petite astuce pour éviter la fatigue du poignet :
Penses à conserver pendant toute ton action de pêche le talon
de ta canne sous le coude sans le décoller, et tient la sans crisper
ton poing, avec l'index posé sur le liège.
Semelles
en feutre
Le feutre est bien dans l'eau sur les galets, discret et stable. Mais lorsque
l'on pêche un petit torrent depuis la berge, c'est une savonnette de
chez patinoire ! Des centaines de truites peuvent en témoigner, vu
le nombre de coups que j'ai cassé en me gauffrant lamentablement et
en me retrouvant le fion dans l'eau. Elles en ont encore mal au ventre du
fou rire !
Mouche naturelle
Je pense que l'élevage est indispensable pour avoir des mouches de
mai à septembre !
Je tiens à préciser que l'asticot jaune safran donne la mouche
verte, + petite que la bleue, plus vive, et tout aussi excellente.
Je rajoute que la mouche doit être impérativement vivante, même
sur l'hameçon. Si elle ne l'est plus, il faut la changer. D'ou l'élevage
! 30 mouches, c'est totalement insuffisant pour une journée de pêche.
J'ai remarqué aussi que l'on ne donne que du sucre aux mouches, celles-ci
tiennent moins bien à l'hameçon, l'eau sucré leur colle
les ailes. Le papé me disait: "Donnes leur de la m...e !"
Je vous avoue ne jamais avoir essayé...
vers de berge et vers de terreau
porte bois (larve de trichoptere appelé aussi "cuquet", “traîne
bûche” ), petite bête (larve de la grande éphémère
appelée aussi larve de perle ou de mouche de pierre. En pyrénées
on la nomme "drague" ou "barbolle").
Les
petites teignes jaunes safran sont pour moi les meilleures
!
la teigne brasse de l'eau, beaucoup plus que les autres larves ou vers. Avez
vous remarqué que la teigne met plus de temps à descendre vers
l'aval qu'un ver qui est pourtant plus volumineux ? Elle n'a pas son pareil
pour vriller le fil en fin de coulée dans les forts courants, lorsqu'elle
remonte en surface...
Sauterelle
Petite astuce pour attraper des sauterelles si vous n'étiez pas sur
place le matin et pour éviter des plongeons.
Poser un sac (mais non, pas la bergère !) de patates ou bien une polaire
(pourquoi pas celle de la bergère) pelucheuse au milieu des sauterelles.
Dès qu'une se posera dessus, elle aura beaucoup plus de difficulté
à sauter (la sauterelle, pas la bergère) et sera donc plus facile
à prendre !(la bergère peut-être aussi)...
...
les hameçons peuvent varier du 8 au 12, tout dépend de sa taille
et de la façon de la monter, donc aussi de la façon de pêcher.
De toute manière, utilise la petite verte et jaune, qui est pour moi
la meilleure.
Je te fais part de ma méthode.
Pour la pêche en surface, je pique la sauterelle avec un 10 par le dos,
avec la pointe ressortant avant la tête. Ainsi, les pattes bougent,
elle fait du pétard sur l'eau, et sa marche pas mal. Je place un plomb
n° 7 à 50cm de l'hameçon pour m'aider à poser en
cas de vent.
Pour la pêche en noyée, je pique la sauterelle de l'autre côté
(ventre) avec la pointe ressortant à l'arrière. La plombée
est adapté au coup pêché, sachant qu'elle sera toujours
+ légère qu'au ver.
Dernière chose: la sauterelle est un appât de bordure, pas de
grande rivière. (sauf au bord) Il serait malvenu de la faire passer
dans 2m d'eau au milieu de la rivière en plein courant. Jamais cet
insecte n'y passera à l'état naturel, car sa légèreté
le ramènera automatiquement vers le bord. Ne jamais l'oublier... Les
meilleurs moments sont en plein cagnas, et les meilleurs coups sur les ruisseaux
traversant les prairies
Ténébrion (ver de farine) sur hameçon n°10,
Elevage
de vers de terreau
Pour les terreau, je fais mon élevage. Dans mon petit jardin, je fais
un trou de 50cmX50cmX50cm. Au fond, je place des journaux et de vieux chiffons.
Je rajoute 10cm de la terre enlevée, et je recommence le sandwitch
journaux chiffons 4 fois. J'arrose régulièrement mais peu. En
15 jours, j'ai mes vers de terreau. Ceux-ci sont attirés par la cellulose
(ils aiment lire le journal Laughing )
Je choisi toujours ceux qui ne sont pas plus gros qu'une alumette (tout ce
qui est petit est joli) pour un n°10 ou 12. Je les lave pour leur enlever
la terre avec de l'eau de pluie (le chlore les tue)dans une passoire (pas
celle de madame, c'est un cas de divorce) et enfin je les place dans la mousse
avec le marc.
En une semaine ils deviennent rosés, presque transparents, sont fermes
sur l'hameçon, ne "coulent" pas. Ils sont de taille à
lutter sans problème avec les vers de berges, et sont redoutables aussi
par eaux basses (les + petits) l'été.
Cette méthode est peu pratiquée par les pêcheurs, mais
elle est connue par les vieilles mains en pyrénées. Si vous
avez un petit jardin et une dame conciliante...
Le
toc avec un vairon ?
J'ai bien essayé, mais je n'arrive pas à faire pêcher
ma ligne correctement. En grande rivière, c'est très dur d'obtenir
une dérive correcte, le brave vairon ne tient pas longtemps dans les
courants, et surtout n'aime pas les lancers à plus de 10m. La plombée
passe devant, et dès que l'on passe pas loin d'une racine, notre beau
cyprinidé s'y intrabuque dedans...ce qui me rogntudjuuuu passablement
!
Je n'ai pas encore compris s'il fallait qu'il suive les courants, ou au contraire
les couper comme le ferait un poisson affolé qui veut regagner la berge.
Cela m'arrive de le faire, mais au pied des cascades uniquement, là
où il n'y a pas trop de courant et peut être une grosse pigougne
embusquée. Dans ce cas précis, je préfère toutefois
le manié. En fait, je ne le fais que lorsque je n'ai pas de monture
sur moi, et que sur un coup à mémère, une esche plus
classique ne donne rien.
En
ce qui me concerne, j'ai toujours considéré que les truites
pouvaient se trouver dans 3 "types" d'endroits.
Le repaire.
Le poste de chasse.
La résidence secondaire, celle dont parle xavier au mois d'août
justement.
Dans le rus et rigoles, repaire et poste de chasse ne font souvent qu'un.
J'ai
remarqué que les pêcheurs qui ne prospectent que les coups marqués
sont nombreux, c'est à dire les postes de chasse. Mais lorsque les
truites sont dedans et pas dehors, c'est le capot. Il faut donc essayer d'aller
les chercher chez elles, dans leur chambre ! Le problème est la difficulté
d'y faire passer sa ligne, ou même de la poser.
Dame truite ne va pas tout le temps faire son marché...
Par contre elle est coquette, et au mois d'août elle va à la
plage pour faire bronzette ! Et il s'agit souvent de belles truites souvent
dans moins de 20cm d'eau, avec la caudale à fleur...C'est la pêche
la + difficile, faut être vaillant ! Les plombées lourdes n'ont
aucune chance. On peut les attaquer à l'arbalette avec une sauterelle,
ou au toc (en évitant les grosses teignes qui se poseront au lieu de
se laisser transporter par le très faible courant.) Les cannes à
mauvaise glisse sont à proscrire, et les nombreuses carnavalades du
style gestes brusques aussi. Le moindre pied dans l'eau, et c'est cuit.
Vous allez me dire qu'il faut être fou-furieux pour pêcher en plein mois d'août par 35°C avec le soleil dans la figure, le tout dans 20cm d'eau !
Mes
impressions sur la température de l'eau.
De toute manière, il est certain qu'elle a beaucoup d'influence sur
les farios.
A l'ouverture et dans le mois qui suit, j'utilisais un thermomètre
car avec l'habitude, plus besoin. Si l'eau est inférieure à
4 ou 5°C, je prend la poudre d'escampette. A cette t°, les farios
boudent. Il faut aller ailleurs, dans un cours d'eau ou la source est plus
basse, bref ou l'eau est à 7°C ou plus. Mais on peut très
bien faire un capot avec une t° de 10° qui est théoriquement
favorable. Comme le dit xavier, la pêche n'est pas une science, mais
un loisir, un art pour certains.
Mais j'ai compris une chose...Un bon pêcheur sait avant de tremper le
fil en fonction de la saison et de l'état de l'eau s'il a LES CHANCES
de reussir, pas si il va reussir .
Heureusement pour nous, la nature est complexe. Il y a bien sur des grands
principes, des fautes de gout à ne pas commettre comme pêcher
à la mouche dans un grand courant au milieu de la rivière à
l'ouverture, mais des fois qui sait ?
Il est évident que chercher à comprendre est bien, il y a toujours
quelque chose à comprendre. L'observation, le bon sens nous aident.
Pourquoi le lendemain d'orage le ver et pas la mouche ?
Pourquoi la mouche en plein cagnar et pas le ver ?
Pourquoi éviter la sauterelle dans un ruisseau qui traverse une forêt
?