La
touche
La
touche peut revêtir plusieurs formes : ce peut être
un arrêt brutal du fil, une dérive du fil plus ou moins rapide,
l’indicateur (rigoletto) qui plonge, ou encore bien sûr, le
toc franc ou timide dans la main qui tient le fil... C’est avant tout
l’habitude de son matériel, de ses réglages, de sa plombée,
qui feront deviner (à défaut d’un toc sans équivoque)
la touche : une sorte de “feeling” qui vient avec l’expérience...
Le ferrage s’effectue très facilement, par l’action conjointe
des deux mains : celle qui tient la canne effectue un petit mouvement ferme
du poignet, sans trop d’amplitude, tandis que l’autre bloque
le fil au même instant, ou peut également avoir aussi un mouvement
de retrait, pour accentuer le ferrage.
La truite se ferre parfois d’elle même, de
par sa propre vitesse ; il suffit en effet qu’à l’instant
précis de son brusque départ, le fil se trouve retenu par
la main ; tout repose alors à cet instant sur la qualité de
la canne...
L’effet “ressort” d’une canne très sensible
suffira à ce qu’elle se ferre d’elle même dans
son propre élan... Tandis qu’une canne trop raide pourra être
à l’origine d’une casse malheureuse ou d’un décrochage
inévitable...
Ce qui renvoit à un débat sur le type de canne à privilégier
: action de pointe ? semi parabolique ? parabolique ?... Les avis sont partagés
; je pense que chacun peut avoir de bonne raisons de choisir l’une
ou l’autre, suivant sa technique, sa sensibilité... Il faudrait
pouvoir essayer toute une panoplie de cannes pour se forger une opinion
précise pour ses propres besoins, et ce n’est pas donné
à tout le monde... !